La façade de la grange, saison après saison
Ce n'est pas la première fois que je vous propose ce petit exercice. Vous montrer l'évolution d'un massif saison après saison. Il y avait eu le massif autour du bassin hexagonal et puis la création d'un nouveau massif devant notre grange. Aujourd'hui, j'aimerais vous montrer comment évolue une partie de la façade est de la grange au fil des mois.
En décembre,
ce sont surtout les structures que l'on remarque ; la grange elle-même n'est jamais aussi visible qu'en hiver. Mais il y a aussi le ponton en bois (recouvert de givre, il est très présent), le porche, la structure en forme d'obélisque, le muret en pierres. Côté végétaux, on retrouve les arbustes persistants (taxus, euonymus, buis). Et comme je n'ai encore rien taillé, les sédums, asters, graminées et autres vivaces participent à l'animation de la scène.
En janvier,
rien n'a vraiment changé par rapport au mois de décembre. La neige apporte une autre dimension au massif mais ce n'est pas flagrant sur cette unique photo du massif sous la neige. Si vous regardez bien, vous pouvez deviner les boutons floraux du magnolia stellata.
En avril,
tout change très vite. Dès le tout début du mois (photo n°1), le magnolia stellata est la star du massif. Sa floraison dure environ trois semaines. Ensuite (photo n°2), c'est l'acer palmatum 'Orange dream' qui lui vole la vedette. Ses jeunes feuilles naissent orange foncé mais très vite, c'est le jaune qui prend le dessus. Cela tombe bien, car son feuillage est alors en parfait accord avec le vert acide des fleurs d'euphorbia myrsinites. Fin avril début mai (photo n°3), l'érable illumine le massif, accompagné par la floraison blanche de l'arabis. Les iris nains violets ne sont pas bien visibles sur cette photo mais on devine les boutons floraux des grands iris.
En mai,
c'est le mois des iris et des aulx. Le magnolia s'est complètement couvert de feuilles et celles de l'érable sont encore très jaunes.
En juin,
c'est au tour des rosiers de jouer les stars. Le spectacle commence avec le rosier grimpant 'Fée des neiges', suivi de près par 'Veilchenblau'. Plus loin sur la façade s'épanouissent les rosiers 'Pierre de Ronsard' et 'Pink grootendorst'. Et quand notre regard n'est pas hâpé par cette explosion de couleurs, il s'attarde sur la taille spectaculaire des chardons géants (onopordon acanthium) qui se ressèment d'année en année.
En juillet,
démarre une saison peu intéressante pour ce massif. Je n'ai d'ailleurs que très peu de photos. L'érable reprend tout doucement des couleurs banalement vertes. Le rosier 'Fée des neiges' attend souvent des jours plus humides pour remonter. Et toutes les vivaces présentes ne fleuriront que vers la fin de l'été, voir l'automne. Mes ballades estivales m'emmènent ailleurs dans le jardin, devant des scènes plus jolies.
En octobre,
ce sont les derniers feux du massif. Quelques phlox 'Fujiyama' fleurissent difficilement (ils ne supportent pas le sol sec et pauvre de ce massif). Il faut attendre la floraison spectaculaire des asters violets pour apporter une touche de couleur. Leur floraison dure un bon moment. Elle est accompagnée par celle du ceratostigma plumbaginoïdes aux fleurs bleu roi et au feuillage léché de rouge. En fin de mois, l'acer palmatum 'orange dream' se fait à nouveau remarquer en prenant quelques couleurs automnales. Le magnolia stellata n'a pas beaucoup d'intérêt en automne.
La leçon que l'on peut retenir de cet exemple, c'est qu'il faut veiller, autant que possible, à installer des plantes intéressantes en toutes saisons. Ne pas oublier que les feuillages peuvent avantageusement remplacer les fleurs. Et que ce qui compte, c'est le contraste.